Le Blavet

LE BLAVET

AR STÊR BLAVEZH

À cheval entre Pontivy, la cité ducale avec son château et Napoléonville, ville impériale dôtée de rues tirées au cordeau, il y a cette voie royale, le Blavet qui nous invite à tous les voyages jusqu'à cette belle Cité d'Art et ville de fond estuaire qu'est Hennebont ...

LE PARCOURS

28 écluses I 57,4 km de l’écluse des Récollets (Pontivy) à l’écluse de Polvern (Hennebont) Cheminement • De Pontivy à Hennebont : Le chemin de halage. • De Hennebont à Lorient : litinéraire sur des petites routes ne suivant pas systématiquement la rivière.

Entre Pontivy et Hennebont

17 écluses I 88,40 km Tirant d’eau : 1,40m Mouillage : 1,60m Vitesse maximum : 8km/h (5 km/h entre l'écluse de Polvern et le pont de Jehanne la flamme)

Un peu d'histoire

Le Blavet prend sa source dans les Côtes d’Armor et rejoint l’océan Atlantique à Lorient en passant par Pontivy et Hennebont. Son histoire débute en 1785, année durant laquelle la commission de navigation intérieure des Etats de Bretagne fait appel aux autorités de Pontivy afin de vérifier les possibilités d’une navigation sur « la Blavette» entre Pontivy et Hennebont. Une mission gratifiée à hauteur de 600F, confiée au sieur Chardon ainsi qu’à trois associés qui vont naviguer à bord d’une barque afin de la mener à bien. Ceux-ci mettront quatre jours pour effectuer ce périple et franchir les nombreuses pêcheries ainsi que les digues de moulin du Blavet. 

Un impératif stratégique

L’objectif était alors de relier par une voie d’eau intérieure la ville de Pontivy au golfe de Gascogne en passant par le port arsenal de Lorient. Lié à la reprise des hostilités avec l’Angleterre comme le canal de Nantes à Brest et aussi à une période trouble de la « chouannerie » en Bretagne, il deviendra un bras stratégique du réseau fluvial breton.

Un chantier titanesque

Après études, l’ingénieur Bouesse propose notamment la construction de 27 écluses et maisons éclusières ainsi que de 360 ponts et ponceaux, suite à sa première visite de terrain en 1802.  Le projet va mener au recrutement de plus de 500 manœuvres dans la « classe indigente » de Ploërmel pour les travaux de terrassement et escarpement de rochers qui obstruent la rivière. 200 autres seront engagés spécialement à Saint-Malo (où ils ont participé aux travaux de fortification) afin de « smiller, fendre et tailler la pierre ». Presque 1500 soldats déserteurs condamnés qui « encombrent » la prison d’Hennebont sont contraints de travailler dans des conditions proches de l'esclavage. Ce sont ainsi une vingtaine d’ateliers de 72 déserteurs chacun et 56 baraques « peintes à l’huile à deux couches de couleur olive » qui seront établies le long du Blavet. Les chantiers seront marqués par les maladies, épidémies, évasions, accidents, faillites et noyades.

Pour enfin voir le bout du canal !

Les travaux se terminent en 1825 sous le règne de Charles X. Le 4 novembre de la même année, le canal du Blavet est inauguré en grande pompe. Le bateau la « Marie-Thérèse » arrive à Pontivy sous les applaudissements de la population... 

Image texte prenant la forme d'une vague où il y est écrit "La mer imite le bruit du bonheur."