Canal Manche – Océan

CANAL
MANCHE-OCÉAN

KANOL ETRE AR MOR BREIZH HAG AR MEURVOR

Au fil de l'eau,de Saint-Malo à l'Atlantique. On laisse au loin la patrie de Surcouf, à l’extrémité de la Rance maritime, pour entamer notre itinérance à l’écluse du Châtelier. Notre balade nous mènera, en passant par Rennes, jusqu’au barrage d’Arzal là où la Vilaine se dissout dans l’océan.

LE PARCOURS

48 écluses I 85 km de l’écluse du Mail (Rennes) à l’écluse du Châtelier (Saint-Samson-sur-Rance)

Section Rennes-Dinan

Tirant d’eau : 1,20m Mouillage : 1,60m Vitesse maximale : 6km/h Hauteur libre sur retenue normale :2,50 m à 3,50 m

La Vilaine

13 écluses 52 km de l’écluse du Mail (Rennes) à l’écluse de Mâlon (Guipry) 79 km de l’écluse de Mâlon (Guipry) au barrage d’Arzal > parcours sans écluse

Section Rennes-Redon

Tirant d'eau : 1,20m à 1,60m Mouillage : 1,60m Vitesse maximum : 10km/h en rivière et 6km / h en dérivation Hauteur libre sur retenue normale : 3,20 m à 3,70 m.

Section Rennes-Arzal

Tirant d'eau : 4,10m Mouillage : 4,30m Vitesse maximum : 6km/h Hauteur libre sur retenue normale : 25 m à 27 m.

Un peu d'histoire

La liaison Manche-Océan exploite les eaux de trois rivières : la Vilaine, l’Ille et la Rance. Elle s’est construite au fil des siècles, en commençant par les aménagements de la Vilaine. Cette rivière était navigable de l’océan à Redon, port fluvio-maritime dont les activités commerciales sont attestées dès le IXe siècle. L’influence des marées se faisait sentir jusque Messac.  En 1539, François 1er autorise la ville de Rennes à rendre navigable la Vilaine de Rennes à Messac. C’est ainsi qu’entre 1565 et 1585 furent construites les dix premières écluses. En 1783 les Etats de Bretagne mettent en place la «Commission de Navigation Intérieure» qui sera chargée de faire toutes les études et projets du système de navigation intérieure de la Bretagne. Conçus sous l’Ancien Régime dans un but économique afin de relier Rennes, la capitale de la Province, à ses principaux ports de Saint Malo, Brest, Lorient, Nantes, Redon, ils ne connaîtront qu’un début de réalisation sous l’Empire pour un motif stratégique, blocus continental oblige. Suspendus un moment, les travaux reprennent sous la Restauration pour se terminer sous la Monarchie de Juillet, retournant à leur vocation économique. C’est ainsi que le Canal d’Ille et Rance dont les projets avaient été esquissés en 1784, puis approuvés en décembre 1803, ne fût livré à la navigation qu’en 1832.  Dès lors, la Batellerie Bretonne s’installe sur le réseau des canaux et permet, par un trafic important de transport de marchandises, le développement économique de la Bretagne intérieure.  Concurrencé dans un premier temps par le développement des chemins de fer pendant la deuxième moitié du 19ème siècle et puis par les routes au début du 20ème, le trafic commercial des canaux décline. Le réseau fluvial semble condamné. Pas pour longtemps : la vocation touristique à travers la plaisance fluviale et les activités fluvestres prennent le relais dans les années 60.  Eléments du paysage et de l’aménagement du territoire, les canaux de Bretagne sont désormais inscrits dans le Patrimoine fluvial à la fois historique, architectural, environnemental et touristique. 

Image texte prenant la forme d'une vague où il y est écrit "La mer imite le bruit du bonheur."